Message transmis par la Libre Pensée de Corrèze
“L’Assemblée nationale a voté cette nuit, du 13 au 14 janvier 2022, la proposition de loi portant réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple de la guerre de 1914-1918, adoptée par 39 voix contre 26.
Il s’agit de la proposition de loi initiale soumise par le député Bastien Lachaud (LFI, Seine St Denis). Tous les députés PCF, LFI et PS, présents, l’ont voté ainsi que des élus MODEM et LR.
C’est là une victoire éclatante d’un combat initié dès le 11 novembre 1998 par la Fédération Nationale de la Libre Pensée dans son discours prononcé par Christian Eyschen, secrétaire général, lors du rassemblement pacifiste de Gentioux (Creuse).
En Corrèze, dès 2008, ce combat a été repris par les organisations départementales de l’ARAC, du Mouvement de la Paix et de la Ligue des Droits de l’Homme avec la Libre Pensée 19.
La Libre Pensée de Corrèze se félicite de ce succès historique et porte à la connaissance tous les documents qui permettent d’en mesurer la portée.”
L’Idée Libre, organe trimestriel de la Fédération Nationale de la Libre Pensée, a consacré son N° 294 de Septembre 2011 à la question des fusillés pour l’exemple de la Guerre de 1914-18
“Histoire d’un combat pour la justice”
Christian Eyschen, Secrétaire général de la Libre Pensée française
Entre 1914 et 1918, durant la Première Guerre mondiale, il y a eu une vague de Conseils de guerre envers les soldats français accusés de lâcheté, de désertion, de manque de courage, d’endormissement dans les tranchées, de refus de sortir des tranchées sous les feux des mitrailleuses ou sous les obus de canons, et parfois, plus simplement, d’avoir eu le malheur d’être choisis au hasard pour faire un exemple.
En tout, on recense 2 500 condamnations à mort dont 650 furent réellement exécutées. Les remises de grâce qui transmutaient les poteaux d’exécution en bagne sont passées par là. A cela s’ajoutent des centaines, au moins, d’exécutions sommaires, des années de bagnes effroyables débouchant souvent sur la mort pour des milliers de soldats déportés hors métropole et une répression accrue contre les troupes coloniales.
Le bilan est lourd, le bilan est tragique. Il s’agit d’un drame qu’il faut réparer, pour les vivants et pour les morts.